jeudi 15 août 2013

Belfort mai1968 : Une nuit dans les bois

Les chars sont prêts depuis longtemps quand l’ordre de rassemblement arrive. Chaque peloton doit se rendre en zone technique, placer les chars en rame, charger les paquetages. Aucune munition n’est embarquée.
Le Capitaine sur son char devant la colonne, les engins sortent du quartier et s’engouffrent dans Belfort. Il est 15h00. Ils sortent de la ville dans un vacarme assourdissant, les chars faisant crisser leurs patins de chenilles sur l’asphalte. Sortie de la ville, la colonne se dirigent vers des bois situés en hauteur de l’agglomération.
Arrivés à l’emplacement défini par le capitaine, chaque peloton se déploie et les équipages s’affairent pour effectuer le camouflage. Les blindés sont recouvert de filets et de branches d’arbres pour casser les formes.
L’ordre est donné de s’enterrer. Ils passeront cette nuit de mi mai dans le bois au clair de lune, sans bouger, sans parler. Les étoiles dans le ciel sont cachées par les feuillages et la nuit dans un bois c’est sombre.(mon petit frère aurait dit « c’est trouillard »).
Le jour commence éclairer la cime des arbres. Les soldats sont transis de froid, l’humidité a engourdi leurs membres et un chuchotement demande aux équipages de préparer les chars pour une sortie. La sortie du bois aura lieu l’après midi après une boite de ration vite ingurgitée.
Le retour au quartier sera calme. « Les habitants ont vu que l’on veillait sur eux » ce fut le mot de la fin d’un sergent chef de char. Et au retour toujours pas de courrier…

1 commentaire:

  1. Bonjour Francis
    Je me souviens de soldats qui faisaient ce genre d'exercices..Mais eux, étaient venus demander à boire chez nous! Dur dur, quand on n'a pas de courrier!
    Je te souhaite une bonne journée
    Bises
    Francine

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