lundi 19 août 2013

vezelois le fort

Pour ceux qui ont monté la garde au dépôt de munitions .......... pour nous ça durait une semaine !!!
Et on faisait notre cuisine nous même !!!

vendredi 16 août 2013

Marie-Line organise des jeux de piste pour découvrir Belfort

Une jeune Belfortaine propose de découvrir sa ville natale en s’amusant, grâce à deux jeux de pistes et des énigmes à résoudre.

« Un vol a été commis au musée d’art moderne de Belfort. Un tableau de Picasso a été volé. Le directeur, M. Lemontay est dans tous ses états et a fait appel à la police pour retrouver son tableau. C’est l’inspecteur Flico qui est chargé de mener l’enquête et celui-ci compte bien trouver le coupable rapidement. » Voilà l’intrigue décrite sur la page Facebook Pisteo, apparue hier sur la toile.

Une énigme et 20 questions

Derrière cette page, se trouve Marie-Line Jeancler, qui proposera dès la semaine prochaine de participer aux jeux de piste qu’elle organise. « À l’occasion de la visite d’amis, j’avais organisé une fois un week-end interactif avec des questions sur tout ce qu’on allait visiter, raconte Marie-Line Jeancler. À la Citadelle de Besançon, la personne qui était à l’accueil a trouvé le principe sympa et m’a dit que je devrais le vendre. »
L’idée a fait son chemin dans l’esprit de la jeune femme. Parisienne à l’époque, elle souhaitait revenir à Belfort. Professionnelle de la communication événementielle, elle n’a pas trouvé d’emploi dans sa ville d’origine. Elle a donc décidé de franchir le pas et de tenter de gagner sa vie avec les jeux qu’elle avait créé pour sa famille. « J’ai pris un statut d’auto-entrepreneur et créé un site internet sur lequel les gens pourront s’inscrire. » Au point de rendez-vous fixé, Marie-Line Jeancler remet à chaque participant un road-book qui contient une série d’une vingtaine de questions ainsi qu’une énigme à résoudre. « Les réponses aux questions se trouvent dans les éléments du patrimoine belfortain que les joueurs vont découvrir tandis que les indices sont dissimulés par mes soins à différents endroits du parcours. On se retrouve tous à la fin du jeu pour corriger les réponses aux questions et voir combien d’indices ont été trouvés. Le joueur qui a le plus de points gagne. »
Les lots sont symboliques, la principale récompense étant d’avoir découvert la cité en s’amusant en famille ou entre amis. Marie-Line Jeancler a créé deux jeux différents, sur des parcours dans la ville de Belfort. Les énigmes et les questions sont conçues pour être accessibles à des enfants de 12 ans. Rien n’interdit toutefois à des plus jeunes de participer. « Si ça marche bien, je créerai d’autres jeux, pour des rallyes en voiture dans le Territoire. »
JOUER Les premiers jeux sont prévus samedi 24 août. Les inscriptions seront ouvertes dès samedi 17 août sur le site www.pisteo.com Les tarifs sont de 10 € pour les plus de 12 ans, 5 € pour les 8-12 ans et gratuit pour les moins de 8 ans.

jeudi 15 août 2013

Belfort mai1968 : Une nuit dans les bois

Les chars sont prêts depuis longtemps quand l’ordre de rassemblement arrive. Chaque peloton doit se rendre en zone technique, placer les chars en rame, charger les paquetages. Aucune munition n’est embarquée.
Le Capitaine sur son char devant la colonne, les engins sortent du quartier et s’engouffrent dans Belfort. Il est 15h00. Ils sortent de la ville dans un vacarme assourdissant, les chars faisant crisser leurs patins de chenilles sur l’asphalte. Sortie de la ville, la colonne se dirigent vers des bois situés en hauteur de l’agglomération.
Arrivés à l’emplacement défini par le capitaine, chaque peloton se déploie et les équipages s’affairent pour effectuer le camouflage. Les blindés sont recouvert de filets et de branches d’arbres pour casser les formes.
L’ordre est donné de s’enterrer. Ils passeront cette nuit de mi mai dans le bois au clair de lune, sans bouger, sans parler. Les étoiles dans le ciel sont cachées par les feuillages et la nuit dans un bois c’est sombre.(mon petit frère aurait dit « c’est trouillard »).
Le jour commence éclairer la cime des arbres. Les soldats sont transis de froid, l’humidité a engourdi leurs membres et un chuchotement demande aux équipages de préparer les chars pour une sortie. La sortie du bois aura lieu l’après midi après une boite de ration vite ingurgitée.
Le retour au quartier sera calme. « Les habitants ont vu que l’on veillait sur eux » ce fut le mot de la fin d’un sergent chef de char. Et au retour toujours pas de courrier…

mercredi 14 août 2013

Belfort : 13 MAI 1968

Belfort : Mardi 13 Mai 1968.
Ils sont prêts.  On leur a demandé de rester habillés en tenues de combat avec les équipements des équipages de chars. Ils attendent dans leurs chambres un éventuel appel à se rassembler. Certains jouent aux cartes. Que faire d’autre? Plutôt jouer au tarot que se morfondre et attendre en pensant.
La matinée se termine, ils sont emmenés au réfectoire par le sergent de semaine, au pas et en chantant. La routine. Après le déjeuner, ils vont boire un café au foyer. Il grouille de monde. Les unités sont toutes en alerte;. Alerte de quoi? On ne sait pas.
Ils apprendront le soir, que plus d’un million de grévistes ont manifesté a Paris. Des cocktails Molotov ont été lancés. C’est la grève générale. Et cela a certainement été pareil dans tout le pays…Je pense à son père, syndicaliste de la première heure. Le connaissant, il ne doit pas être le dernier à manifester. Pourvu que l’armée n’entre pas dans la danse!!!
Non, elle ne bougera pas meme si les rumeurs les plus folles circulent. Des parachutistes seraient envoyés sur Paris! Rumeurs, mensonges répètent les cadres. Nous ne bougerons pas...Pas d'armée dans la rue......

mardi 13 août 2013

Belfort : 11 et 12 MAI 1968

Dimanche 11 MAI, jour de repos hebdomadaire pour les personnels non retenus pour un service. Ils doivent se préparer à mettre en place la section d’alerte pour le lendemain. Le travail est moins soutenu que la semaine. On prépare calmement. La liste du matériel à mettre en place a été donné au caporal par le chef de peloton. Au fait, je ne suis pas encore caporal, bien qu’ayant terminé premier de l’examen, car mon poste est budgétaire. Un caporal engagé gagne à l’époque(en francs) 420 Francs, ce qui équivaudrait à environ 62 euros par mois. Un caporal appelé gagnant lui 30 Francs soit 4,60 Euros pour le mois.
Le dimanche est vraiment triste dans le quartier. Ils vont à la télé(noir et blanc) du foyer. Il n’y a pas grand chose. Bref, c’est l’ennui, sans sorties, sans courrier à lire, sans journaux à parcourir. Vivement lundi!!!
Le soir, je ne peut s’empêcher de regarder son Lion de Belfort en écoutant le clairon sonner l’extinction des feux et, avant de m'endormir, je me demande ce qu'il va se passer...j'espère ne pas avoir à tirer un jour...
Enfin, le lundi 12 est arrivé. Tout est prêt pour la section d’alerte. Sauf qu’un ordre contraire change la donne. LA section d’alerte est assurée par la 1°Compagnie. Le 2° Escadron prépare ses chars pour sortir du quartier. Il faut équiper les engins blindés pour aller où?

lundi 12 août 2013

Belfort : Samedi 10 MAI 1968)

Mes souvenirs sont dans le désordre...
J'aimerais raconter ce que j'ai ressenti lors dés évènements de Mai 68.
Le 35°RIMéca au quartier Friedrich était largement concerné !

Il n’y a pas de courrier. Aux dernières nouvelles, il n’y a que les étudiants qui font grève. Alors, les PTT travaillent et il n’y a pas de courrier... personne n’a de courrier!!!
Nous sommes le samedi 10 Mai 1968. A l’époque, on travaille le samedi. La journée est destinée à la remise en condition après la semaine de servitude. Les ordres affichés au tableau du couloir donnent le travail de la semaine suivante. Toujours pas de permissions, constitution d’une section d’alerte à partir de lundi 12 Mai à 8H00. J'en fait partie. Je serais le transmetteur de la section d’alerte. C’est moi qui aura l’ANPRC10 sur le dos.
Ce samedi est propice à la mélancolie. Pas de sorties, pas de permissions, ils se retrouvent tous au foyer pour en discuter. Chacun donne sa rumeur. Mais comme personne ne sait rien, je n’écoute pas. De toute façon, je suis engagé, les autres sont des appelés. Moi, j'écoute mes supérieurs et exécute les ordres et c’est ce que tout le monde fera quand  j'aurais dit d’une voix timide
 » On est là pour obéir et faire le travail qui nous est demandé, après, ce sont des parlottes qui n’amènent rien »
« Il a raison, le petit lance mon camarade Chopin »
Et tous se serreront les coudes durant tous les événements.
Il faut louer le comportement de ces appelés du contingent. Il vont savoir que leurs frères, leurs parents seront dans la rue et ils ne broncheront pas, exécutant les ordres comme de vrais militaires.
Les appelés, à cette époque, effectuaient 16 Mois de service militaire.
Ceux qui ont des parents ayant effectué ce service national peuvent être fiers d’eux

Les faits divers en bref

Ivre, sans permis et sans assurance

Lorsqu’on est policier, on en voit de toutes les couleurs. Exemple avec cette histoire de roue cassée. Elle débute par l’appel au commissariat d’une gendarme en permission qui a vu un véhicule heurter violemment un trottoir, samedi un peu avant 22 h 30. La roue étant très abîmée, l’automobiliste ne peut plus circuler. Jusque-là pas de problèmes, sauf que le conducteur est ivre, ce que confirme par la suite un dépistage d’alcoolémie. Pour s’éviter des ennuis, le conducteur, un Belfortain de 20 ans réfute toute conduite en état d’ébriété demande à une personne qui promène son chien, d’expliquer aux policiers qu’elle conduisait la voiture lors de l’accident. Comme cette personne refuse, le suspect l’a menacé de mort à plusieurs reprises. La tension s’apaise à l’arrivée de la police. En quelques minutes, les fonctionnaires comprennent vite ce qui se passe. Ils s’intéressent de près au réparateur. Une vieille connaissance qui a déjà comparu devant le tribunal pour des conduites en état d’ébriété. Les vérifications des policiers démontrent que le suspect est en attente d’un permis et n’a pas d’assurance valide. Et, bien sûr, il est bien le conducteur de la voiture abîmée. Il a été placé en garde à vue où il était toujours hier soir. Au premier souffle, il présentait un taux de 1,66 g par litre de sang. Il pourrait être déféré au parquet aujourd’hui. La personne menacée n’a quant à elle pas souhaité déposer plainte.

Les policiers suivent les traces d’huile

Vers 1 h 40 dimanche matin, une patrouille de police emprunte la rue du Pont-Neuf à Belfort. Ses occupants sont intrigués par les débris de véhicule et les traces de liquide de moteur qui se trouve sur la chaussée. Ils suivent alors les traces qui les conduisent jusqu’au faubourg de Montbéliard. Là, ils aperçoivent un Bermontois de 50 ans près d’un véhicule dont l’avant est endommagé. Il tente en fait de changer une roue. Opération laborieuse vu qu’il titube. Et en plus, il a toutes les peines du monde à expliquer aux policiers ce qui lui est arrivé. Un dépistage révélera un taux de 1,06 g d’alcool par litre de sang. Sa consommation d’alcool lui vaut déjà une rétention administrative du permis avant une sanction pénale.

Fausse rencontre sur les réseaux sociaux

Une mère a redouté le pire lorsqu’un homme s’est présenté devant chez elle, samedi. Il cherchait une personne répondant au prénom de Laura (le prénom réel étant rare nous l’avons changé pour nous conformer à la législation sur les mineurs). La mère de famille se montre très méfiante, voire même suspicieuse. Et on peut la comprendre, surtout que sa fille se prénomme Laura. Elle, n’a que 9 ans. Sa mère refuse donc qu’elle parle à un inconnu. L’homme, néanmoins, insiste, ce qui conduit la maman à appeler les policiers. Quelques instants plus tard, l’homme explique que la Laura qu’il recherche a 22 ans, habite justement là où se trouve son homonyme. Des vérifications montrent en fait que la jeune femme, qu’il a rencontrée par le biais des réseaux sociaux, a déménagé. Une méprise quoi…

 http://www.lepays.fr/territoire-de-belfort/belfort

dimanche 11 août 2013

"Le rire du sergent"

 Le rire du sergent » résonne dans toute la compagnie et dans les douves du fort Hatry !
C’est un tube, mais particulièrement à l’armée. Bien vite Sardou ressortira un autre titre et cette chanson sera moins en vogue.  Je ne sort plus beaucoup, Je me consacre à mes soldats. Je leur apprend a chanter le soir et les filme dans la journée pour leur montrer leurs défauts pendant les défilés. Je suis toujours trés fort en sport, je suis allé passer un examen d’avancement à BITCHE au cours duquel  j'ai obtenu vingt sur vingt à toutes les épreuves sportives militaires. Cet examen me donnera le droit de prétendre au grade de sergent chef. On continue à parler de moi, dans le régiment, pour une affectation dans une unité de sportifs.
Parfois, le samedi soir, le capitaine Glinec passe me prendre à la compagnie et nous allons ensemble voir le match de football à Sochaux qui possède des joueurs de l’équipe de France comme Georges Lech. Dans cette équipe, joue également une jeune recrue de mon groupe. Ce jeune international espoir leur fournit des places gratuites.
Il fallait voir le capitaine encourager note soldat footballeur !!! "Allez Pierrot" criait-il à Pierre Lechantre le petit ailier gauche de Sochaux.
Quelles belles soirées de sport nous avons passé.

Place d’Armes : une fortification qui ne devrait pas être là

La fortification que les fouilles font apparaître, place d’Armes, ne figure pas sur le dessin qui faisait référence jusque-là.

Les deux squelettes découverts place d’Armes, à Belfort, par les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) occupent nos colonnes depuis jeudi. Cependant, le principal intérêt historique de ce qui a été mis au jour cette semaine ne réside pas là, mais plutôt dans le mur contre lequel ces deux corps étaient enterrés.

Un plan de 1579

Résumons. Selon l’histoire officielle française, Belfort avant Vauban était un cloaque de quelques centaines d’habitants dominé par un château qui avait tout du trou à rats. C’est, à peu près ce que dit le chevalier de l’Hermine dans un texte de 1675. Il joint à ce propos un dessin qui montre Belfort avant Vauban : une ville qui s’arrête à hauteur de l’actuelle cathédrale, délimitée par un bras de la Savoureuse transformé en fossé. Et donc, au-delà de ce méandre (c’est-à-dire l’actuelle place d’Armes), rien, la campagne. Jusqu’ici, cette vue était prise pour argent comptant par les historiens locaux qui fondaient généralement leurs propos là dessus.
Le problème, c’est que ce qui a été découvert cette semaine se trouve à un endroit où il ne devrait rien y avoir selon cette théorie. Vu sa profondeur, ce mur de fortification se trouve en dessous du niveau auquel a travaillé Vauban. Il est donc plus ancien et Vauban a posé ses ouvrages au dessus.
La forme de ce mur titillait cependant Christophe Grudler depuis deux jours : une étrange impression de déjà-vu.
Et oui, effectivement, cette forme existe. Elle se trouve dans un projet de 1579 de Daniel Specklin, l’architecte militaire des Autrichiens. Le document est conservé aux archives de Colmar. Pour les historiens, cependant, c’était juste un projet, quelque chose que les Autrichiens n’avaient jamais réalisé.

Terrain instable

« Or, à l’évidence, ce projet a été partiellement réalisé » , déclare Christophe Grudler qui a passé un moment, vendredi, à calculer la distance de ce mur par rapport à l’ancienne porte des Capucins de Belfort (à hauteur de l’actuelle maison d’arrêt). Conclusion : la découverte archéologique se trouve pile poil, là où le plan de Specklin l’indique.
Pour Christophe Grudler, qui avait participé à l’écriture d’un livre sur les fortifications de Belfort, cela est donc bien la preuve que Belfort était fortifiée au-delà du bras de la Savoureuse avant l’époque française, c’est-à-dire 1636.
Jean-Claude Giroud, architecte et spécialiste des fortifications, pense lui aussi que « cela peut, effectivement, correspondre à une construction de Specklin dont nous avons d’autres exemples en Alsace ». « Les contreforts tiennent compte de la nature instable du terrain. C’est un ouvrage d’inspiration italienne, comme pouvaient en faire aussi en France à la même époque le chevalier Deville ou Ehrard de Bar-le-Duc, les précurseurs de Vauban », argumente-t-il.
La partie dégagée place d’Armes doit correspondre aux fondations. La fortification autrichienne a en effet été rasée par Vauban lorsque celui-ci a organisé la défense de Belfort.
Dans la nuit du 28 au 29 juin 1636, une troupe menée par Louis de Champagne, comte de La Suze, seigneur protestant, gouverneur français de Montbéliard, attaque Belfort par son point faible : la porte des Capucins. Il laisse 28 de ses hommes dans le coup de force mais prend la ville, qui devient donc française. C’était à l’époque une victoire importante pour Louis XIII, et cette prise de Belfort a fait l’objet d’un compte rendu très détaillé, dans le numéro du 23 juillet 1636 de La Gazette de France de Théophraste Renaudot. Et là : bingo. Le texte évoque la présence d’une « demi-lune », c’est-à-dire d’une sorte de triangle fortifié qui protégeait la porte. Pourquoi, dès lors, L’Hermine ne l’a-t-il pas reportée sur son dessin ? « Il s’est passé presque trente ans entre sa prise de note et la publication de son ouvrage. Il a pu oublier. Ou alors, il fallait un peu jouer avec la réalité pour insister sur les bienfaits apportés à Belfort par les Français et Vauban » , avance Christophe Grudler.
http://www.lepays.fr/territoire-de-belfort

samedi 10 août 2013

Le cirque

La vie suit son cours à Hatry
Il y a eu aussi une fronde de soldats contre moi à cause des nettoyages d’armes à rallonge. La hiérarchie a pris faits et cause pour moi et les meneurs ont été réprimandés mais non punis sur ma demande.
Les soirs de liberté, je les passe en ville et ce soir là, je vais au cirque. Le cirque AMAR a planté son chapiteau à Belfort. je me  rappelle que, tout petit mon père me conduisait voir le cirque PINDER, ou une fois, j'avait vu chanter Gloria Lasso, une grande vedette de l’époque. j'ai toujours adoré le cirque et, ce soir là, j'ai pris la meilleure place au bord de la piste.
Les numéros vedettes de la soirées étaient l’homme canon, Annie Fratellini et son mari Pierre Etaix.
Quand Annie Fratellini est entrée en piste, j'ai été soulevé de bonheur. Le numéro consistait à rendre jaloux Pierre Etaix et pour ce faire elle scruta le public, mon regard  a croisé le regard d’Annie, elle a foncé sur moi. D’un souffle elle m'a dit « ne dites rien, ne bougez pas ». Elle m’a embrassée plusieurs fois sur la joue, ce qui a rendu furieux le mari. Enfin, ils se réconcilièrent sur la piste sous les applaudissements du public.
A la fin du spectacles, les spectateurs ont commencé à sortir du cirque et j'ai eu la surprise de voir Annie venir m’embrasser sur la joue et me dire »sans fard, cette fois ».
 Adieu Annie, je sait que vous êtes au paradis des clowns avec vos parents, je pense souvent à vous et merci…pour la bise, la deuxième venait vraiment du coeur, à rendre amoureux un garçon comme moi.

Belfort : baignade autorisée aux Forges

SITUÉ AU NORD de la ville, entre la colline de la Miotte et Offemont, l’étang des Forges a été aménagé au Moyen-Âge dans une zone marécageuse, pour servir de réserve piscicole. Au XVIIe siècle, une forge fut installée à proximité, d’où son nom.
Au XIXe siècle, une usine textile remplace l’usine sidérurgique. Ses activités se poursuivent jusqu’en 1959. Puis, une fromagerie industrielle prend le relais : aujourd’hui, son activité a quasiment cessé et la majorité du site a été cédée à un investisseur.
L’étang des Forges est aussi une zone de loisirs très appréciée des Belfortains. Dès 1926, la Ville crée la Baignade de l’étang des Forges, côté Offemont. Si la baignade est interdite de nos jours, d’autres activités sont possibles : canoë-kayak et planche à voile grâce à la base nautique installée rive sud, tir à l’arc sur un terrain à proximité, pêche, promenade pédestre ou cycliste sur le sentier de la Roselière, aménagé dans les années 1990 et équipé de passerelles. Le camping de Belfort se situe à proximité.
Toute la partie Est de l’étang est une réserve naturelle protégée. L’étang abrite plus de 150 espèces d’oiseaux. En 2008-2009, une importante opération de désenvasement a eu lieu : 150.000m3 de sédiments ont été enlevés.

Avant-après

Il existait autrefois une zone de baignade à l’étang des Forges, côté Offemont. (Carte postale collection CCTB)
De nos jours, la baignade est interdite mais les Belfortains apprécient toujours les lieux

http://www.estrepublicain.fr/doubs/2013/08/10/belfort-baignade-autorisee-aux-forges

vendredi 9 août 2013

Hatry

Il existait à Belfort, non loin de la gare, un fort qui abritait la 11° compagnie du régiment.
Me voila donc un jour affecté au quartier Hatry du 35°RI....
Vous allez dire que je ne sais pas ce que je veux...mais je n'aimais pas les chars...le travail, c'était tous les jours : entretien....entretien...graisse...huile...
Je passais ma vie à dévisser et visser des boulons...à peindre l'intérieur de ma tourelle en blanc et ma bête à cornes en rouge...(la bête à cornes sert au tireur à diriger le canon et la tourelle du char)
Ce n'était pas cette vie là que j'étais venu chercher à l'armée...je voulais de l'actionet Hatry va m'en donner....ma mission? faire effectuer les classes aux soldats du régiment....
Je suis passé sergent (j'ai réussi tous mes examens) et me voila chef de groupe puis adjoint au chef de section....
Je me rappelle comme si c'était hier...les marches aux Perches et aux Fougeraies...les tirs balplast dans les douves du fort...et les chants que j'apprenais aux jeunes recrues...

On chantait dans la cour du fort....et les voix résonnaient à l'infini...elle allaient cogner dans les fortifications des douves et se perdaient le long des cheminements du fort....
Certains doivent se souvenir de cette époque glorieuse...nous avions vingt ans et l'amour de la vie en groupe...
Souvent le soir je restais avec les soldats dans leur chambre...on nettoyait les armes... enfin..ils nettoyaient et je passais la revue...
Un soir au retour d'un exercice de combat, jai fait ouvrir le foyer du soldat et j'ai payé à boire à toute la section...pourquoi?
Durant la marche je me suis perdu avec mon groupe et j'ai été obligé d'envoyer une fusée éclairante dans le ciel pour que le chef de section me donne la direction à prendre pour retrouver mon chemin...
Et puis il y avait Catherine...j'étais amoureux d'elle ...elle aussi...elle servait au bar de l'hotel situé juste en face du CMG (centre médical de garnison) mais on en reparlera...tout de suite....

68 et le Lion

Il fait noir, je suis à la fenêtre de la chambre....je scrute la cour du quartier....
Au loin le Lion me regarde ...il est éclairé ...immense ...majestueux...c'est le défenseur de Belfort.

Ha voici enfin le clairon...c'est tous les soirs le même cérémonial...les soldats sont aux fenêtres, le clairon leur fait l'aubade...la sonnerie "l'extinction des feux" cette musique pure se perd dans le ciel étoilé...il aime ça notre clairon et il sonne au quatre coins cardinaux ..enchanteur...il s'essaie même à des variantes avec bonheur...des instants inoubliables...
Nous ne savons pas encore que notre mois de mai 68 sera douloureux....
Nous soldats de France seront confrontés à ces évènements. D'alertes en alertes nous seront prêts à sauver notre pays du chaos...
Heureusement le pays n'a pas eu besoin de nous...les français sont intelligents...Tout rentrera dans l'ordre...
Cette année là j'ai défilé sur mon char à Paris, j'ai vu le Général !!!
Je suis dans l'histoire de mon pays.
Ne pensez pas que j'ai oublié mes amis et mes amies....Non!
A Guise j'ai rencontré Roselyne...j'en étais amoureux fou...mais lors d'une permission je n'ai pas osé franchir le pas de l'amour...elle m'a adressé une lettre pour me faire comprendre sa déception et notre séparation...J'ai reçu cette missive au lendemain des grands grèves de 68 et je n'ai rien pu faire pour défendre mon amour pour elle...Roselyne sortait déjà avec un autre garçon.
C'est dur de lire une lettre de rupture...elle était de couleur verte et je l'avais ouverte plein de bonheur dans le coeur.... ce dernier a éclaté.
J'ai envoyé des lettres à Marie pour savoir si elle se souvenait de moi....puis Lydie et je n'avais plus l'adresse de Muriel....Elle était définitivement perdue pour moi.
Lydie m'a répondu.... durant quelques années j'ai continué à correspondre avec elle ..lire Lydie était devenu une drogue...je lui racontais tous mes soucis, toutes mes joies ou toutes mes peines...une amie fidèle et sincère...