mercredi 19 août 2015

Le cheval en vedette ce week-end à Belfort

Le dernier rendez-vous à Belfort remontait à 2011. À tour de rôle, les quatre départements comtois accueillent chaque année le rallye équestre régional.
En coulisses, depuis plus de deux ans, la quinzaine de bénévoles du Groupement des randonneurs équestres (GRE) du Territoire prépare la manifestation. Objectif : « Réunir cavaliers de tourisme et centres équestres et faire découvrir l’équitation sous toutes ses formes au grand public », résume Serge Rota, double président du GRE et du Comité départemental de l’équitation.
« Samedi après-midi, nous attendons 150 randonneurs à cheval, venus du Territoire, d’Alsace, Haute-Saône et Suisse. Ils vont tous converger à partir de 15 h vers le parking de l’Arsenal. » Si vous circulez en ville, vous risquez de vous trouver au feu rouge à côté d’un cheval. Pas de panique ! « Les cavaliers savent gérer leur monture et en être maître. Et ils sont soumis au même code de la route. »
Les animations pour le grand public débuteront en fin d’après-midi le samedi (lire ci-contre). « Nous allons aménager une carrière sur le parking pour le spectacle de voltige et les démonstrations. »

Cinq maréchaux-ferrants et une forge mobile

L’Arsenal accueillera également 80 boxes et une ligne d’attache pour une cinquantaine de chevaux pour permettre aux montures de passer la nuit sous l’œil du Lion. Les cavaliers, quant à eux, se reposeront dans un gymnase mis à disposition par la Ville.
Dimanche, le temps fort du rallye sera incontestablement la randonnée dans les rues du centre-ville. L’occasion de découvrir les chevaux de race selle français, pur-sang arabe, haflinger, pure race espagnol, frison, merens, shetland, appaloosa, quarter horse, et bien sûr l’incontournable comtois. Les garde-nature prendront part à la parade.
L’après-midi, les centres équestres présenteront leurs disciplines de prédilection. Cinq maréchaux-ferrants battront également le fer sur une forge mobile, tractée par deux comtois. Et les enfants pourront faire leur baptême de poney. Le week-end s’achèvera avec une nouvelle représentation de Jehol.
Durant ces deux journées bien remplies, les Belfortains découvriront le cheval loisir sous tous ses aspects et pourront échanger avec les cavaliers. « L’équitation est le 3e sport national, après le foot et le tennis, en nombre de licenciés », ajoute Serge Rota. « Il s’est beaucoup démocratisé et reste abordable, à condition de ne pas acheter un cheval. » Dans le département, on recense 1.800 licenciés.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/08/18/le-cheval-en-vedette-ce-week-end-a-belfort

mardi 18 août 2015

L’église Notre-Dame-des-Anges de Belfort menace de s’écrouler

À l'aide d’une pelle mécanique, l’entreprise Ferrari Démolition a créé, hier lundi, une ouverture dans la nef de l’église Notre-Dame-des-Anges. Le but était d’étudier les matériaux, leur résistance et de rechercher d’éventuelles mauvaises surprises. Dans l’après-midi, Aurélien Jeandel, chef de secteur de la société, a livré un diagnostic inquiétant aux responsables du diocèse Belfort-Montbéliard, du cours Notre-Dame et de la fondation Providence de Ribeauvillé.
« Si vous voulez mon avis, commence-t-il sans peser ses mots, vous avez bien fait de décider de démolir cette église. Le béton est friable. » Pour le prouver, il jette sur le sol un des blocs de béton de l’édifice qui éclate en une centaine de petits morceaux. « Ce phénomène est généralisé à l’ensemble de la structure de l’église », ajoute-t-il. « Elle présentait un réel danger pour tous ceux qui séjournaient à l’intérieur ou passaient à proximité. »
Ce diagnostic du professionnel a conforté Mgr Dominique Blanchet, évêque du diocèse, Philippe Bomo directeur de la fondation Providence de Ribeauvillé et Fabrice Stengel, chef d’établissement du cours Notre-Dame-des-Anges. Lors d’une conférence de presse, ils ont dévoilé les prochaines étapes de la démolition par grignotage du bâtiment. L’opération sera effectuée avec une première pelle mécanique de 45 tonnes. Une seconde de 100 tonnes arrivera jeudi. Elle dispose d’un bras de 33 mètres qui facilitera la démolition du clocher.
L’objectif est de réduire l’édifice à 3.300 tonnes de gravats pour le vendredi 28 août.
« Nous nous sommes engagés à ce qu’il n’y ait aucun mouvement de camions ou d’engins de chantier à partir de la rentrée scolaire », affirme M. Stengel.
Les gravats seront évacués pendant les vacances de la Toussaint. D’ici, ils seront réduits à un tas d’environ un mètre de haut qui couvrira l’emprise actuelle de l’église.
En 2016, la fondation de la Providence envisage de profiter du terrain libérer par l’église pour restructurer le cours Notre-Dame. L’objectif sera d’installer l’école primaire et l’administration dans de nouveaux locaux.
« Pour le moment, conclut M. Bomo, nous n’en sommes qu’à l’étude des besoins de l’établissement. Nous ne sommes pas encore au stade de l’avant-projet définitif. »

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/08/18/l-eglise-notre-dame-des-anges-de-belfort-menace-de-s-ecrouler

dimanche 16 août 2015

Beaucourt : après l’incendie qui a détruit son appartement une maman enceinte de 7 mois cherche à se reloger

ÉMILIE est enceinte de 7 mois mais depuis l’incendie qui a détruit son appartement dans la soirée du 17 juillet dernier impasse de Bourgogne à Beaucourt, son bébé ne grandit plus et cette maman qui a déjà trois enfants est inquiète.

« Dès que je suis arrivée, je savais qui c’était »

Elle était chez des amis ce soir-là quand deux individus ont pénétré dans son logement de 68 m² situé au rez-de-chaussée d’un immeuble Néolia. « Ils ont volé tout ce qui pouvait avoir de la valeur et mis le feu au canapé », raconte-t-elle. La jeune femme savait, à son retour chez elle, qui était l’un des auteurs. L’ami qu’elle venait de quitter lui envoyait des menaces sur son téléphone… Émilie a porté plainte contre lui, l’auteur présumé et son acolyte ont été entendus par la gendarmerie de Delle puis placés en garde à vue : une audience devant le tribunal correctionnel de Belfort est d’ores et déjà prévue le 2 décembre prochain où le contentieux dans le couple sera examiné sur le fond.
C’est au tour de la jeune femme d’accumuler les soucis : les voisins du dessus, qui ont vu les premiers la fumée sortir de chez elle et entendu les détecteurs se mettre en route, ont subi des dégâts dus à l’incendie et l’ensemble de l’appartement d’Émilie, qui vivait avec un de ses fils âgé de 8 ans, est inhabitable aujourd’hui. « J’ai pu récupérer deux ou trois vêtements et le lit des trois enfants mais tout le reste a été noirci ou a pris l’eau. »
Depuis le 17 juillet, n’ayant plus ses parents et pas de famille proche, « j’ai été hébergée ici-et-là, le temps de trouver quelque chose ». C’est là qu’est son souci principal : Émilie Prenat vit avec le RSA, elle s’apprête à accoucher, la rentrée des classes approche et son bailleur « n’a, pour l’instant, rien pour moi, me dit-il ». Sa situation précaire n’encourage pas davantage les propriétaires privés à lui accorder confiance, « ils ne veulent pas louer pour quelques mois, prétextent-ils. Il me faut au moins un F3 car j’accueille régulièrement mes deux autres enfants de 14 et 9 ans. Surtout, je ne veux pas m’installer de façon provisoire mais pour quelques années ».
La naissance de son bébé, un autre petit garçon, est prévue le 28 octobre mais auparavant, son fils de 8 ans, dont elle a la garde, voudrait « retrouver un chez-lui, pour pouvoir retourner sereinement à l’école. Cette histoire l’a assez perturbé. Il faut que je me batte pour mes enfants », assure-t-elle, avec un sourire timide, de façade.
En attendant une bonne âme qui l’aiderait à trouver une solution, peu importe où dans le département, elle se démène aussi avec son assurance, « et je sais que je n’aurai pas de remboursement avant l’audience correctionnelle ». D’autant que tout dépendra alors du jugement. Les quelques mois qui s’annoncent ne vont pas être de tout repos.
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/08/16/apres-l-incendie-qui-a-detruit-son-appartement-le-17-juillet-une-maman-enceinte-de-7-mois-cherche-a-se-reloger-sans-trouver-pour-l-instant-de-solution-a-cause-de-sa-situatio

Belfort : un convoi exceptionnel de 390 tonnes dans la ville lundi

MÊME SI LA traversée du convoi exceptionnel a un petit air de déjà-vu, il restera impressionnant et spectaculaire par les dimensions et le poids du véhicule. Pour la troisième fois, une turbine 9 HA construite par GE quittera, le lundi 17 août, la porte des Trois Chênes, remontera l’avenue Lacaille, le passage sur voie ferrée spécialement aménagée, la rue de Mulhouse, la place Rabin avant de prendre ensuite la direction de la Porte du Vallon.
Pour prévenir les incidents, des mesures exceptionnelles ont été prises pour transporter celle qui est joliment baptisée « Harriet » d’un poids de 390 tonnes. Un arrêté municipal, relayé par des panneaux qui annoncent de possibles perturbations entre 7 h et 19 h, a interdit le stationnement rue de Mulhouse ainsi que la circulation, mesures levées après le passage du convoi de plus de 100 mètres de long et d’un poids total de près de 900 tonnes.
« Depuis 2014 », rappelle un technicien de la ville, « et la première traversée d’une turbine 9 HA avant son voyage pour des essais en Virginie puis le transfert d’une autre turbine à Bouchain dans le Nord, fin juin, nous appréhendons mieux les difficultés auxquelles nous pouvons être confrontés. »
La traversée de Belfort est cependant grandement améliorée avec les aménagements de carrefours de ces dernières années. Elles ont été intégrées aux aménagements par la ville et le syndicat mixte des transports en commun. Exemple parmi tant d’autres : le couloir de bus qui entre dans la rue de Mulhouse a été doté d’une largeur suffisante pour un convoi. Le terre-plein bien trop haut du pont Clemenceau a disparu. Le carrefour qui suit a été dégagé de tout obstacle. Le carrefour entre le faubourg de Brisach et l’avenue de la Laurencie a subi de petites corrections avec le rabotage du terre-plein de l’avenue de la Laurencie ou encore des abaissements de bordures de trottoirs.

Encore des problèmes à régler

Il ne reste à régler que le problème du carrefour des Fusillés. C’est le seul point noir du parcours avec des bordures de trottoirs encore trop hautes pour un convoi aussi exceptionnel. Le giratoire nécessitera une intervention.
En attendant, ordre a été donné de démonter les panneaux de signalisation ou de les tourner.
Quant à la SNCF, une de ses équipes a vérifié en fin de semaine le platelage du passage sur rail.
Des mesures pour faciliter le passage du convoi exceptionnel qui prendra la direction de Kazan, la capitale de la République russe du Tatarstan.

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/08/16/390-tonnes-dans-la-ville-lundi