dimanche 19 avril 2015

Santé : ces enseignes qui cassent les prix

«La santé n’a pas de prix. » Combien de fois avons-nous entendu cette maxime ? En règle générale, les Français ne sont pas trop regardants à la dépense quand il en va de leur santé. Mais l’adage est en train de voler en éclat sous les coups de boutoir de structures économiques revendiquant des prix toujours plus bas. En ces temps de crise, leurs arguments font mouche auprès de la patientèle. Et les opticiens, pionniers en la matière, ne sont plus seuls à se livrer une guerre des prix.
Dans le Territoire de Belfort, cette petite révolution est en marche. Début avril, une pharmacie Lafayette, qui revendique un concept low-cost, a ouvert au centre-ville de Belfort. Et quasi simultanément, un centre de santé dentaire ouvrira lundi sur le site de la JonXion, à Meroux, juste à côté de la gare TGV Belfort-Montbéliard.
Au cœur du secteur piétonnier de Belfort, le changement d’enseigne d’une petite officine du Faubourg-de-France n’est pas passé inaperçu. Il faut dire que les deux énormes croix occitanes verte et orange qui barrent la vitrine sur fond noir ont de quoi interpeller les passants. Discret sur ses projets vis-à-vis de ses homologues belfortains, le pharmacien a décidé de rejoindre le réseau « Pharmacie Lafayette ». Un réseau qui entend « casser les codes du métier » en appliquant à la pharmacie les règles du low-cost, qui ont fait leurs preuves auprès des compagnies aériennes ou des hypermarchés. « Notre triptyque, c’est prix, conseil et compétence. Au-delà des prix bas, les clients trouveront toujours un pharmacien à leur écoute pour les conseiller au mieux », avance Pascal Fontaine, directeur commercial du réseau.
Le concept est né à Toulouse, en 1995, dans une petite pharmacie de 35 m² , située… rue Lafayette. Son propriétaire a l’idée de vendre des produits de consommation courante (vitamine C, aspirine…) à prix coûtant. Une idée qui séduit les clients. « La petite officine a fait son chemin pour devenir la première pharmacie de France en terme de chiffre d’affaires au m²», explique le directeur commercial. En 2005, les deux associés dupliquent leur business model à d’autres pharmacies. « Aujourd’hui, 70 officines ont rejoint le réseau. Celle de Belfort, ouverte le 1er avril, est la dernière en date et la première en Franche-Comté. L’objectif est d’en avoir 100 à la fin de l’année et 200 d’ici à 2018. »
Le réseau fonctionne avec les mêmes codes que la distribution spécialisée. À la manière des franchises dans le secteur de la restauration ou de l’habillement, les pharmaciens, qui restent propriétaires du capital, signent une convention avec le réseau Lafayette pour pouvoir utiliser la marque et profiter des quelque 200 accords passés avec les laboratoires pharmaceutiques et les grandes marques de parapharmacie. Le but : offrir une gamme de produits la plus large possible « couvrant 100 % des problématiques de santé ». En contrepartie, il leur est demandé de faire un effort sur les marges, qui sera compensé par la hausse du volume de vente. « En moyenne, notre réseau enregistre 700 clients par jour dans nos pharmacies et un chiffre d’affaires annuel de 6 millions d’euros. C’est cinq à six fois plus qu’une pharmacie traditionnelle », avance Pascal Fontaine.
Mais derrière les arguments commerciaux, une offre très abondante et la promesse de « prix bas tout au long de l’année », qu’en est-il réellement ? Des comprimés jour et nuit bien connus contre le rhume sont vendus 4,19 € contre 4,90 € dans une autre pharmacie du centre-ville. Des pastilles pour la gorge s’affichent à 3,79 € contre 4,90 € alors qu’une crème de jour d’une marque au nom de station thermale y est 4 € moins chère. Toutefois, tous les produits ne sont pas forcément au prix le plus bas.
Néanmoins, l’arrivée de cette enseigne agressive sur les tarifs fait grincer des dents les pharmacies traditionnelles. « La pharmacie est un commerce particulier, c’est un service public de proximité. Notre éthique, c’est de nous occuper des clients de A à Z, pas de faire du chiffre à tout prix. Et puis surtout, cette enseigne remet en cause la bonne entente qui règne entre les officines belfortaines. Si elle veut gagner des clients, cela se fera forcément au détriment d’une autre. C’est dommage pour la profession. Ça me rappelle un peu ce que Michel-Edouard Leclerc voulait faire avec la parapharmacie », regrette Nadine Brotelande, coprésidente du syndicat des pharmaciens du Territoire de Belfort.
D’ailleurs, pour conserver leurs clients, certaines officines du centre-ville, plus directement menacées par l’arrivée de Lafayette, multiplient les promotions sur la parapharmacie. Côté clients justement, la nouvelle enseigne en laisse certains perplexes. « La pharmacie est déjà petite à la base, mais là, comme ils ont rajouté des étagères pour présenter encore plus de produits, on a du mal à circuler. Et bonjour l’intimité aux guichets. On est au coude à coude avec les autres clients. Pour acheter du paracétamol, ça passe, mais pour d’autres conseils plus personnalisés, je ne sais pas si j’oserais aller là », analyse une Belfortaine à sa sortie de l’officine. Une autre se dit, elle, « ravie des économies réalisées ».
À quelques kilomètres du centre-ville, juste en face de la gare TGV, Dentifree ouvrira ses portes le 20 avril. Eric Goettmann, qui se charge de communiquer sur le réseau, annonce « un nouveau modèle économique de centre de santé dentaire, où nous traitons toute la pathologie ». Mais surtout l’implantologie. Première enseigne de ce type à s’installer en Franche-Comté, elle est la cinquième du réseau Dentifree au niveau national, après Lille, Aubagne, Bordeaux et Versailles, le siège. À chaque fois dans les périphéries des villes, « nous voulons des locaux neufs et accessibles pour les personnes à mobilité réduite et les véhicules », qui permettent ainsi aux patients de ne plus pénétrer dans les villes, un gain de temps, surtout lorsqu’il s’agit d’aller chez le dentiste.
Refusant d’adopter la notion de « low-cost » leur ayant valu, dans les autres régions, des soucis administratifs avec les ordres départementaux des chirurgiens-dentistes, Dentifree, qui n’est pas le seul sur ce marché, explique ce nouveau modèle par plusieurs aspects : « Nous proposons une vision moderne de la dentisterie, avec une prise en charge globale du patient et le recours aux technologies numériques ».
À l’entrée, dans le centre, le patient est invité à un entretien personnalisé avec un dentiste coordonnateur médical qui lui propose un scanner 3D de la face. « Nous obtenons ainsi une image complète maxillo-faciale », ajoute Eric Goettmann. qui insiste sur l’aspect « mutualisation des achats et des ressources : elle nous permet un niveau d’équipement supérieur ». L’implantation dans le nord Franche-Comté a été mûrement réfléchie : bien sûr, Dentifree a étudié le niveau de pénurie de praticiens libéraux, avec « l’objectif d’être présent sur tout le territoire ». Des ouvertures prochaines sont prévues à Nantes et Paris.
Olivier Ischia, l’actuel président du conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes du Territoire de Belfort, se souvient du tollé qu’avait soulevé, chez ses collègues, l’ouverture des cabinets dentaires de la Mutualité française ces dernières années dans le département. Des structures qui avaient, à l’époque, fait la publicité de leur ouverture, « alors que les libéraux n’en ont pas le droit ». L’ordre des chirurgiens-dentistes a effectivement reçu, ces derniers jours, une nouvelle demande d’inscription d’un confrère arrivant d’une autre région et qui sera salarié par Dentifree, de même qu’une assistante dentaire.
La profession attend de voir ce que va proposer le centre dentaire qui annonce pouvoir traiter autant les implants que les soins classiques, « excepté l’orthodontie, qui est la seule spécialité de la dentisterie », précise Eric Goettmann. « Nous attendrons le retour des patients. D’autres régions ont déjà enregistré des contentieux », ajoute Olivier Ischia qui avait déjà entendu parler de ces « investisseurs ».
Mais Eric Goettmann avance que l’implantologie n’est pas donnée à tous les patients, « 25 % de renoncements aux soins, en France, concernent les soins dentaires. Or, l’hygiène dentaire est primordiale pour la santé. Et nos prothèses viennent d’Europe, pas de Chine, nous ne transigeons pas sur la qualité ». Dentifree a reçu l’agrément de l’Agence régionale de santé pour son implantation qui ciblera en particulier les personnes âgées de plus de 60 ans, « mais aussi le reste du public. L’idée, pour lui, est de gagner du temps de passage sur le fauteuil du dentiste ». Il faudra quelques mois pour savoir si, oui ou non, les patients ont vécu les dents de l’amer...
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/04/19/sante-ces-enseignes-qui-cassent-les-prix

samedi 11 avril 2015

Châtenois-les-Forges (90) : André Brunetta élu maire

C’EST SANS SURPRISE qu’André Brunetta, 72 ans, a été élu maire de Châtenois-les-Forges, en lieu et place de Florian Bouquet, contraint de laisser sa place depuis son élection à la tête du conseil départemental. Lors de la séance du conseil municipal de vendredi soir, il a été le seul candidat en lice. À l’issue du scrutin où il a été élu à l’unanimité, il n’a pas caché « être touché ».
Pour les cinq années à venir, le nouveau maire sera entouré de six adjoints : Marie-France Barault (jeunesse, personnes âgées), Christian Chevry (travaux, personnel communal), Valérie Hacquard (animation, communication), Christophe Ledrapier (voirie, environnement), Marie-Josée Baillif (sports, associations), et le dernier venu, Didier Mosimann, qui est chargé le « délicat dossier » de l’urbanisme comme le soulignait Florian Bouquet. Cette liste, proposée, par André Brunetta, a été élue par 13 voix pour, sept bulletins nuls et deux blancs
Par ailleurs, trois conseillers municipaux délégués ont été élus : Florian Bouquet (finances et personnel communal), André Droit (projets environnementaux), et Denis Grosjean (forêt et cimetière).
Concernant les indemnités, une conseillère municipale a avancé l’idée d’indemniser tous les élus du conseil. Soumise au vote, la proposition a été refusée (15 voix contre, six pour, un nul et deux blancs).
Au moment de transmettre l’écharpe de maire, Florian Bouquet n’a pas manqué de saluer le « jeune maire », ne cachant pas toutefois être « contrarié » par ce texte qui rend incompatible d’occuper les postes de président de département et de maire. Et même s’il n’a tenu ce dernier poste qu’un an, Florian Bouquet note que c’est « le mandat le plus exaltant, le plus humain. Il est dur par sa teneur mais enrichissant par le cœur. »
André Brunetta, qui a déjà six mandats d’adjoint à son actif, s’est engagé à ce que « les projets inscrits dans notre profession de foi soient amenés à leur terme dans les meilleures conditions financières. C’est un défi et j’aime relever les défis ».

http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/04/11/chatenois-les-forges-andre-brunetta-elu-maire

dimanche 5 avril 2015

Belfort : le conducteur était ivre, son passager a insulté les policiers

Belfort.- De passage à l’entrée Sud de Belfort, hier vers 1 h 10, une patrouille de police constate qu’une voiture qui circule faubourg de Besançon, en direction de Danjoutin, tourne à gauche pour emprunter le boulevard Dunand. Cette manœuvre étant interdite, les fonctionnaires décident de contrôler le conducteur en infraction.
C’est là que la situation s’envenime. Le conducteur, un habitant de Dampierre-les-Bois de 32 ans, est positif au dépistage d’alcoolémie. Il présente un taux de 1,32 g par litre de sang. Il est placé en garde à vue.
Mais ce contrôle déplaît au passager, également domicilié à Dampierre-les-Bois. Fortement alcoolisé lui aussi, il s’en prend aux policiers qu’il injurie copieusement. Il est interpellé à son tour. Lors des palpations d’usage, une petite quantité d’herbe de cannabis est trouvée sur lui. Il emboîte le pas à son comparse dans la cellule de garde à vue.
Au final, le conducteur, qui a fait l’objet d’une rétention administrative du permis de conduire, fera l’objet d’une ordonnance pénale. Le passager sera convoqué devant l’audience de reconnaissance préalable de culpabilité.
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/04/05/belfort-le-conducteur-etait-ivre-son-passager-a-insulte-les-policiers

jeudi 2 avril 2015

Belfort et Montbéliard s’habillent de lumières bleues pour la journée mondiale de l’autisme

UN HANDICAP à multiples facettes : voilà à quoi ressemble l’autisme, inclus dans la vaste famille des troubles envahissants du développement (TED). Et parce qu’il n’existe pas un, mais des autismes, l’association Sésame Autisme Franche-Comté, très implantée dans l’Aire urbaine, met depuis quelques années une focale symbolique pour la Journée mondiale de l’autisme, qui a lieu ce 2 avril, autour de la Semaine du même nom.
Pour cette raison, depuis mardi, des lumières bleues ont fleuri à Fesches-le-Châtel, Essert et hier à Bethoncourt, avant Montbéliard et Belfort aujourd’hui. « Petit à petit, notre liste de municipalités participantes s’agrandit doucement », remarque François Lebeau, vice-président de Sésame Autisme.
Lui-même père d’un garçon autiste, il est l’une des chevilles ouvrières dans la création et la gestion de structures accueillant des enfants, adolescents et adultes, soit : un institut médico-éducatif (IME) de 15 places pour les 13-20 ans et un foyer d’accueil médicalisé (FAM) de 24 places à Hérimoncourt, siège de la structure franc-comtoise, un IME à Grand-Charmont avec un internat à la semaine qui accueille 18 ados et un accueil de jour pour adultes, avant, à l’été, l’ouverture à Bethoncourt d’une structure multiservices, à la fois FAM, maison d’accueil spécialisé et accueil de jour.
« Notre association porte un projet, chaque établissement s’intègre dedans avec son propre projet et, pour chaque personne, nous développons ensuite un parcours personnalisé. Ces parcours de vie, de la maternelle aux classes d’inclusion scolaires ou aux institutions, permettent de donner le plus d’armes possibles à l’enfant, d’autant que se développent aujourd’hui toutes les problématiques du vieillissement des parents et des enfants. »

Que le jeune progresse et se sente bien

Selon l’importance des troubles, l’intégration en institution peut s’imposer à un certain moment, même pour les familles qui jurent qu’elles pourront s’occuper de leur enfant seules : « On naît et on meurt autiste », assure Christian Niggli, directeur général. « Pour les parents, il s’agit aussi d’un parcours, ils doivent faire leur apprentissage et parfois, ils essaient toutes les méthodes avant d’envisager un accueil de jour ou même un internat pour leur enfant ».
« Notre objectif, c’est que le jeune progresse et qu’il se sente bien », répète François Lebeau qui constate que les troubles envahissants du développement finissent aussi par avoir un impact sur toute la sphère familiale, « tant qu’on n’y est pas confronté, c’est toujours difficile de savoir ce qui se passe derrière l’autisme. » D’où cette journée spéciale où les personnes intéressées sont invitées à s’enquérir des difficultés, des possibilités, des solutions d’accompagnement. Car le problème reste fréquent : en France, un enfant sur 150 naît avec un TED.
http://www.estrepublicain.fr/edition-belfort-hericourt-montbeliard/2015/04/02/belfort-et-montbeliard-s-habillent-de-lumieres-bleues-pour-la-journee-mondiale-de-l-autisme

Un hiver réussi au Ballon d'Alsace